Frédéric Jaisser a obtenu un poste permanent de Directeur de Recherche à l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) en 1996. Le Dr Jaisser a suivi sa formation médicale et obtenu ses diplômes à la Faculté de Médecine de Reims (France), et a été qualifié en néphrologie en 1990. En 2003, il a rejoint le Collège de France à Paris en tant que responsable d’une équipe INSERM indépendante, et depuis 2009, il dirige une équipe de l’Unité INSERM U1138 au Centre de Recherche des Cordeliers à Paris. Il est Directeur adjoint du Centre de Recherche des Cordeliers et Responsable du Département “Physiopathologie, Métabolisme”.
Entre 2010 et 2015, il a été délégué scientifique du Comité de Physiopathologie de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR). En 2020, il a été nommé Président du programme d’échange ECOS France-Amérique du Sud, avec une responsabilité particulière sur les projets santé entre la France et l’Amérique du Sud.
Ses recherches visent à mieux comprendre les rôles physiopathologiques et les voies de signalisation par lesquelles l’hormone aldostérone contribue à diverses pathologies, touchant notamment les reins, le système cardiovasculaire, mais aussi la peau, l’œil et le foie. Ses travaux combinent des approches cellulaires et moléculaires, de la physiologie animale, des études pharmacologiques, et ont des implications cliniques. Il s’intéresse particulièrement à la recherche translationnelle, dans le but d’identifier et valider des biomarqueurs d’activation des récepteurs aux minéralocorticoïdes (MR) dans les maladies cardiovasculaires et rénales, ainsi qu’au développement de nouveaux usages thérapeutiques des antagonistes des MR.
Ces dernières années, il a concentré ses recherches sur l’impact de divers antagonistes des MR, notamment les antagonistes non stéroïdiens comme la finérénone ou KBP-5074, sur les effets cardiovasculaires de l’insuffisance rénale chronique et/ou la progression de l’insuffisance rénale. Ses travaux actuels analysent le bénéfice thérapeutique de l’association entre les inhibiteurs de SGLT2 (SGLT2i) et les antagonistes des MR dans le domaine cardio-rénal.
En collaboration avec des experts en dermatologie et en ophtalmologie, il a mis en évidence un bénéfice majeur des antagonistes des MR (topiques ou systémiques) dans le retard de cicatrisation cutanée associé à l’usage de dermocorticoïdes ou au diabète, ainsi que dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) et la rétinopathie diabétique.
Il a également identifié de nouvelles voies de signalisation, telles que la lipocaline associée à la gélatinase des neutrophiles (NGAL), comme mécanisme clé des conséquences inflammatoires et fibrosantes de l’activation des récepteurs aux minéralocorticoïdes dans les maladies rénales et cardiovasculaires.